28.12.11

Rétrospective 2011

Nous avons été gâtés à Montréal en frais de nouveautés excitantes durant l'année 2011. Le magasine En Route, qui a mon avis a toujours du flair en ce qui a trait aux meilleures découvertes de l'année en a nommé trois que je respecte; le 400 coups, le Van Horne et le Comptoir.  J'ai par contre été estomaquée cette année de constater que cette fameuse liste ne contenait pas le resto qui a le plus fait jaser et qui a semblé faire l'unanimité dans toute la communauté foodie: Le Filet !  Cet endroit est devenu rapidement un incontournable. Avec le chic de l'endroit, l'énorme choix de plats sur la carte (tous meilleurs les uns que les autres), le format intelligent de plats "tapas", la liste des vins recherchée, l'excellent service et la superbe terrasse avec vue sur le parc Jeanne-Mance...ben voyons donc!

Je sais que je m'apprête à m'aventurer sur un terrain glissant mais cela me démange. 1 er fait : La seule critique négative que j'ai trouvée sur le Filet venait de Lesley Chesterman (que je respecte énormément), publiée dans le journal The Gazette. Dailleurs j'étais tellement surprise de voir que son repas ne lui avait pas plu, je lui ai demandé via twitter? elle m'a dit que cette critique avait été difficile à écrire mais que c'était ça qui était ça. Le cardeau cru, mon plat fétiche (et de bien d'autres), frais et original du filet, lui a arraché du dégoût car trop salé.  Je ne connais personne à qui le Filet n'a pas procuré du bonheur gastronomique et pour moi, c'est LA découverte 2011.  Même MC Lortie dans La Presse, a écrit que le buzz autour du Filet était bien mérité. 2e fait: La personne qui choisit le top 10 des nouveaux restos canadiens au magazine  En Route, Sarah Musgrave, est une collègue de madame Chesterman employée par le même journal,  The Gazette. A- t-elle subit une influence? a- t-elle des goûts similaires? ou seulement par respect de l'opinion de sa collègue et de peur de discréditer son employeur elle aurait peut-être omis de recommander cet incontournable qu'est le Filet? Je ne sais pas mais on jase là. 

Les 400coups n'est pas bien loin derrière dans mon palmarès 2011 mais j'avoue que, pour moi, cela a été surtout pour les desserts de Patrice Demers. Il réussit toujours à me surprendre tant dans l'originalité des ingrédients, les présentations impeccables et le souci d'avoir des textures intéressantes en bouche; le soyeux, le croquant et un élément glacé se retrouvent souvent dans ses créations. Je peux même en manger plusieurs sans avoir le coeur qui lève...jamais trop de sucre. Un maître.   La cuisine de Marc-André Jetté est raffinée et ne m'a jamais déçue mais je n'ai pas de plats mémorables fétiches à me rappeler des 400coups cette année à part les desserts. C'est pour cette raison qu'il passe en deuxième après le Filet.

Je veux maintenant vous faire mon top 10 des "PLATS" qui m'ont jetée par terre en 2011, soit dans de nouvelles découvertes ou des établissements que je fréquente régulièrement. Pas d'ordre particulier.

1. J'ai découvert la Côte de Boeuf savoureuse et gargantuesque du Kitchen Gallery près du marché Jean-Talon. Cet endroit m'a charmée avec son ambiance chaleureuse, sa simplicité et la qualité de la cuisine bien sûr. Pour l'amateur de viande rouge, c'est le steak à essayer à Montréal, à partager de préférence.

2. Le lobster roll ouvert du restaurant Tuck Shop m'a fait saliver tout l'été. J'en ai profité en masse heureusement car il n'est offert qu'en saison. Je vais me "pitcher" au printemps quand la saison des homards va recommencer. Mix parfait de fraîcheur et de croquant servi sur un pain grillé. Des saveurs présentes tout en ne masquant pas l'élément vedette.

3.  Le flan de pétoncles du Jun-i. Je suis une assidue de cet endroit depuis leurs débuts, il y a 5 ou 6 ans déjà mais comme je me concentre sur la carte des sushis je n'avais jamais goûté au flan. Merci au chef du Auguste, Dany St-Pierre de m'avoir suggéré le "crazy hotate" via Twitter,  traduction "pétoncle malade" !!! c'est trop bon.

Le flan de pétoncles du Jun-i
4. Le saumon cru épicé du Bremner, nouveauté du chef Chuck Hugues dans le Vieux MTL.  Simple mais efficace...un saumon saumuré avec du raifort, servi avec des câpres frits et une crème d'aneth. Tellement bon.

5. Le Cavatelli aux joues de veau du Filet, garni de copeaux de foie gras. Le genre de plat qui fait capoter tout le monde. Des pâtes fraîches (le cavatelli est très "in"), une viande qui fond sous la dent, une sauce riche en goût et du foie gras. Que demander de plus?

6.  Le Flan de Porc sauce aux pleurottes du Tuck shop. Bon à en pleurer tout simplement. C'est riche mais servi en portion entrée heureusement.

Flan de porc aux pleurottes du Tuck Shop


7. Le Tataki de Boeuf  Wagyu du Filet avec sa sauce au sésame-gingembre.  C'est un plat très simple mais je peux même pas vous décrire comme c'est hot, faut essayer.

8. Le Cardeau cru du Filet servi avec prune japonaise, concombre, crème de wasabi et chips de plantains. Mon 3e plat fétiche de cet endroit et je vais me retenir pour ne pas vous en mettre un 4e. Vous comprenez pourquoi c'est ma découverte de l'année?

Cardeau et prune japonaise au Filet


9. Le Vert de Patrice Demers servi aux 400coups.  Étagé de pommes vertes, crémeux yogourt-chocolat blanc et granité. On y retrouve de l'huile d'olive (ben oui dans un dessert!) des pistaches et des micro-pousses de coriandre également.  Un mélange surprenant et séduisant. J'étais renversée la première fois que j'y ai goûté et je ne m'en lasse pas.


Dessert "VERT" aux 400 coups

10. Le Spaghetti de homard servi au Liverpool et également au Joe Beef, deux établissements appartenant aux vedettes de l'heure en restauration à Montréal, Dave McMillan et Fred Morin, qui ont publié LE livre de recette de l'année.  Ce n'est pas un plat super original vous me direz. Un "spag" au homard à 50$ c'est un peu malade vous me direz aussi peut-être. Mais je capote dessus, ben raide.  Juste à l'écrire j'en veux.

11. Ok. 11 car je peux pas passer sous silence les Pétoncles poêlés goûtés au DNA. Je capote sur les pétoncles, j'en commande partout et ceux- là étaient les meilleurs que j'ai mangés depuis longtemps. Caramélìsés à la perfection, avec une garniture délicate de courge musquée fumée et un mélange de noix et raisins secs dorés. Je souhaite que ce plat reste sur le menu longtemps.
Pétoncles au DNA
12. Pourquoi pas un petit dernier? un top 12 c'est cool non?  La palme du tartare de l'année revient à celui de l'Auberge St-Gabriel. Le tartare de cerf que j'ai goûté le 25 décembre était tout simplement parfait!...avec des pacanes et de la betterave rouge, j'ai été charmée. La cuisine du St-Gabriel est raffinée et généreuse, reflétant bien la personnalité du chef Eric Gonzalez.

Tartare de cerf à L'Auberge St-Gabriel
Comment parler de rétrospective sans souligner que cette année,  le premier chef vedette sur le plan international est venu planter un jeton à Montréal en revampant l'image de notre bonne vieille Rôtisserie Laurier. Ce projet a beaucoup fait jaser et je crois que d'un point de vue "business" M. Ramsay est bien conseillé puisque ça a l'air de bien marcher.  On a eu confirmation que le chef Daniel Boulud, aussi prestigieux que Gordon, aura pignon sur rue à Montréal également dans le chic Ritz rénové de la rue Sherbrooke.  J'ai hâte de voir le concept car c'est bien beau les établissements sympathiques et la cuisine bistro, mais qu'en est-il de la haute gastronomie ? celle qui va mettre Montréal dans la fameuse liste des 50 meilleurs restaurants au monde de San Pellegrino ?  Nous n'avons que deux établissements faisant partie des Relais & Châteaux par ailleurs. On ne dépense probablement pas assez à Montréal en gastronomie pour attirer ce genre d'investissements. Nous n'avons pas le bassin de population et de tourisme des grandes villes Européennes ni de New York, par exemple,  mais nous avons le talent... et c'est ce qui est dommage. Nous avons des chefs qui pourraient torcher au rang des Eleven Madison (NYC) de ce monde mais ça prend des gros sous pour avoir 30 chefs en cuisine,  un local exceptionnel et un service digne de la grande cuisine. Peut-être en 2012? dossier à suivre.

Je sais pas vous autres mais tout ça me donne extrêmement faim. Vive les chefs, vive la gastronomie, vive les repas entre amis et les découvertes. Je vous en souhaite des tonnes dans la nouvelle année qui arrive. Bisous.







13.12.11

Le Comptoir Charcuteries & Vins

Tarte de homard, oignons blonds et tomates confites
Ne vous arrêtez pas au nom pour vous faire une idée sur ce restaurant. Oui il ya un comptoir, oui il ya de merveilleuses charcuteries maison et oui il ya du vin. Mais il ya bien plus que ça! Il a fallu que le Comptoir apparaisse sur la liste des 10 meilleurs nouveaux restaurants canadiens de la revue enRoute pour que je me réveille et me décide à y aller. J'estime que cette liste est toujours "bang on the money" alors je me devais d'essayer ça.

C'est un endroit relativement petit et relativement bruyant, ce qui ne plaît pas tant que ça à matante mais dernièrement, le bruit semble vraiment tendance car tous les nouveaux restos intéressants en ont. C'est charmant pour l'ambiance le bruit, j'avoue. Je vais finir par me faire à l'idée. Heureusement nous n'étions que deux et étions assis au bar donc la proximité fait qu’on n’a pas à crier pour s'entendre.  Le deuxième et énorme avantage que j'ai constaté assise au bar, c'est qu'on peut voir le chef monter les assiettes devant nous. Lire un menu alléchant c'est le fun mais quand on a un visuel des assiettes et qu'elles sont superbes, cela met encore plus en appétit. On se pouvait plus de "Oh!" et de "Ah! C’est quoi ça?"  L'ardoise est positionnée derrière le bar donc assis au comptoir, on a la meilleure vue de tout.  

On a essayé le plateau de charcuteries par principe puisque cela fait partie du nom du resto. La qualité et le goût fantastique de la coppa et du pâté de campagne, entres autres, sont indéniables mais les plats qui ont suivis ont volé la vedette. Comme la langue de porc braisée avec raviolis farcis de racine de persil. La langue crue c'est vraiment pas beau mais dans cette assiette c'était vraiment alléchant et tendre. Je crois que je n'aurais jamais deviné ce que c'était si on ne me l'avait pas dit.  La tarte de homard avec oignons blonds  et tomates confites a été mon plat préféré ce soir là.  Vraiment superbe. Ensuite on a essayé le canard, servi en croquette pour la cuisse confite coiffée de tranches de magret. Présentation irréprochable mais le goût m'a donné moins d'émotions que les autres plats. Le flétan mariné et saisi servi avec une salade de concombres était vraiment bon. Rafraîchissant.  

Flétan saisi et concombres

Il n'y a pas de portions "entrées" ou "plats" comme tel mais c'est quand même assez généreux donc on n’a pas pu prendre plus que quatre choix à deux. Avec tout ce que j'ai vu passer, j'aurais apprécié de plus petites quantités pour pouvoir en goûter plus.  La longe de veau en tataki, notamment, garnie de ris de veau "popcorn" fera partie de ma commande la prochaine fois.  Le thon albacore et sa croquette d'aligot me fatiguait en titi aussi.  Nous avons essayé un dessert malgré l'estomac qui a envoyé un signal de satiété. C'est le danger de voir tous les beaux plats passer sous nos yeux, on peut difficilement résister et on dit à notre organe: "Tais toi!" "J'ai encore faim".

Langue de porc, raviolis et chanterelles

Une des choses qui m'a le plus impressionnée au Comptoir; après la justesse et le dosage des goûts bien sûr, c'est la qualité des présentations. On mange avec les yeux au cube ici. La tarte au chocolat blanc avec de la tire éponge et une mousse à la framboise ne faisait pas exception.
Tarte chocolat blanc

Le choix de vins est soigné et intéressant. Laissez vous surprendre par le serveur et donnez lui le contrôle, c'est beaucoup plus le fun et comme c'est abordable, pas besoin d'avoir peur de la facture. Vraiment, rapport qualité-prix intéressant.  Plats entre 7$ et 19$ (La tarte de homard étant le plat le plus cher mais incontournable). Ouvert le midi et pour le brunch du dimanche.

Encore une fois, le magasine EnRoute ne m'a pas déçue.  Le Comptoir mérite bien sa place sur cette liste autant que les 400coups que j'adore.  Pour le Van Horne, c'est le prochain sur ma liste. Il a été acclamé déjà par les foodies locaux et les critiques mais sa place dans le enRoute me confirme que je dois y aller ça presse. À suivre........ 

Pour l'article complet enRoute:
  
http://enroute.aircanada.com/fr/articles/les-meilleurs-nouveaux-restos-canadiens-2011



Le Comtoir Charcuteries & Vins
4807 boul St-Laurent,
Montréal, QC
514-844-4467

sur twitter: @Le_Comptoir4807

http://comptoircharcuteriesetvins.ca/

3.12.11

Le Bremner

Je me confesse, je n'ai jamais mangé au populaire Garde-manger, quartier général du aussi populaire chef Chuck Hugues.  J'ai entendu entre les branches que cet endroit attirait une clientèle très jeune et se transformait en "night club" assez tôt dans la soirée...niveau de décibel élevé pas bon pour la "matante" que je suis devenue. Quand la nouvelle s'est répandue qu'il avait pondu un nouveau bébé ; Le Bremner et,  que cela semblait plus tranquille, j'ai décidé d'aller tester enfin sa cuisine. Avec des ingrédients fétiches comme homard et bacon, beaucoup de chances que cela me plaise.

Donc, nous y voici, sur la rue St-Paul Est, en face du marché Bonsecours. L'entrée me fait tout de suite penser à un pub anglais (anglais d'Angleterre en s'entend...pas West Island de MTL ), on descend dans le sous-sol. C'est sombre, les murs sont tapissés de pierre et j'adore les divisions faites de murs de vitres à carreaux blancs. Vraiment style gastro-pub cool. 

Le menu me plait parce que c'est rempli de poissons et fruits de mers et c'est original. J'ai commencé par quelques huîtres frites géantes, garnies de radis mariné en allumettes et une sauce genre mayo épicée. Très savoureux et attrayant pour l'oeil. Ensuite quelques pétoncles princesses (dans la coquille) de qualité irréprochable proposée avec trois garnitures différentes. Celle aux pommes et concombres m'a charmée. 




Ensuite on a partagé un toast géant garni de homard gratiné avec une sauce style bisque. Clin d'oeil à la fameuse poutine de homard de Chuck, je présume, car les ingrédients sont similaires. Je crois que j'aurais préféré des frites au pain grillé et du fromage en grain pour apporter une texture plus intéressante mais le goût était là.

Toast homard gratiné

Le plat qui a gagné mon coeur sur toute la ligne c'est le saumon cru épicé. Saumuré avec du raifort, servi avec une crème d'aneth et des câpres frits. Piquant, fraîcheur, amertume et croquant mariés à la rondeur du saumon...tout y est! Clouée au sol, K.O. de bonheur. WOW!  Le bar cru était lui aussi fantastique, plus en douceur avec des radis marinés, de la menthe et des pistaches. Il a souffert de la comparaison avec le saumon que j'ai goûté en premier. Il faut faire le contraire mais les deux valent la peine.


Saumon cru épicé
Ensuite j'avais opté pour le pain de maïs et crevettes à l'ail. Choix qui m'a vraiment plu alors que mes amis ont été déçus par le flétan servi avec une sauce brune, des pommes de terre et du porc croustillant.  J'ai aimé le fait qu'on serve du poisson avec une grosse sauce pesante, ça fait différent.  Les rondelles d'oignons étaient copieuses et bien grasses servies avec une sauce à base de crème sûre.

Pain de maïs et crevettes à l'ail

Flétan, porc croustillant et PDT

Somme toute,  nos papilles étaient en mode surprise et émoi. On retrouve tout plein de saveurs originales et bien balancées dans les assiettes et le tout est réalisé avec des ingrédients de qualité. Présentations conséquentes avec la déco. L'utilisation de plats de fonte, de plaques de tôle et d'assiettes transparentes n'est pas monotone.  J'ai aimé.

Notre serveuse nous a fait un peu trop sentir qu'il fallait garder le rythme afin de libérer la table à temps pour le deuxième service. Se sentant pressés de la sorte, nous avons décidé de sauter les desserts et de déménager à deux pas pour la finale aux 400 coups. Donc, je ne peux pas vous dire ce qu'on offre en fin de repas mais je peux vous dire tout de même qu'on me reverra au Bremner. J'ai aimé le style, il ya des saveurs que je ne retrouve pas ailleurs et je veux les goûter encore. Ma facture de bouffe s'élevait à 50$ environ avant taxes et service. Ce qui n'est pas déraisonnable. La liste des vins comporte de bons choix et cette cuisine convient très bien à ceux qui préfèrent la bière et les cocktails en accompagnement.  Je choisirai de souper plus tard la prochaine fois pour ne pas entendre le tic tac du chrono qui me rappelle que notre repas tire à sa fin. Pouvoir s'éterniser à table entre amis est un luxe dont je ne me passerais pas.


Le Bremner
361 rue St-Paul Est,
Montréal


http://crownsalts.com/lebremner/


26.11.11

Kitchen Gallery

Et Action !!
Quand on entre au Kitchen Gallery, on se fait accueillir soit par le chef, le sous-chef ou un autre des comparses qui s'activent dans la cuisine pour nourrir et servir chaque soir quelque 25 convives arrivant en 3 vagues. On a l'impression d'aller manger chez une gang de chums.  Mais attention, des chums qui savent cuisiner.

Le concept est sans chichi. On a pas explosé le budget sur la déco, ça respire la masculinité jusque dans le corridor des toilettes, affichées gentiment "bécosse". Autour du cellier plein à craquer, qui semble se prolonger dans le "back store", on peut admirer des planches de caisses de vins décomposées en lambris sur le mur et le plafond. (Osooyos Larose si le détail vous intéresse) Idée du designer? Vous pigez que c'est très sympathique et sans prétention.

Mes copines et moi étions assises au bar. Place de choix pour sentir toute l'énergie et la chaleur de la cuisine! J'ai vraiment adoré voir le chef-propriétaire Mathieu Cloutier s'activer devant son four et suer à grosses gouttes, visiblement très concentré malgré le brouhaha. Brouhaha calculé semble t-il car le service fut très efficace et oh! combien chaleureux.  Bon je l'avoue, j'étais déjà séduite par l'ambiance sans avoir même regardé le menu. 

Maintenant qu'on est heureux, on mange quoi?  Cuisine du marché, menu improvisé tous les jours selon ce qu'on trouve inspirant avec quelques classiques toujours sur la carte. Le foie gras est une spécialité de la maison , offert de différentes façons.   Le torchon cuit au lave-vaisselle a piqué notre curiosité mais on aurait bien pu flancher pour le poêlé ou le parfait.  Une entrée simple mais qui "torche" avec sa gelée de muscat toute en finesse. On offre ce soir aussi des huîtres, un potage, une salade de betteraves et une croquette de fromage OKA, avec du veau effiloché et de la sauce qui explose lorsqu'on craque la croûte panko avec la fourchette. Très cochon. J'ai adoré. Portions généreuses, on a tout partagé et on s'est presque battues pour finir la gelée de muscat.

Foie gras cuit au lave-vaisselle
Parenthèse ici sur la carte des vins. Très élaborée.  Peut accoter des cartes de restos infiniment plus chics. Après nous avoir conseillé, le serveur nous dit qu'on va goûter et que si on n'aime pas, ils vont la boire donc pas plus grave que ça.  On sent qu'on se fait servir par une équipe de vrai "trippeux" qui aiment ce qu'ils font.


Croquette au fromage OKA et veau

Pour une première fois, il fallait absolument essayer la côte de boeuf proposée pour 2 personnes.  Une pièce de viande à la mode Pierrafeu. Entre filles, on aurait pu la partager à trois mais on voulait tester le poisson également. Un doré ce soir, cuit de façon parfaite avec une peau croustillante.  On proposait également un rissoto avec un extra homard qui avait l'air délicieux. Le boeuf est spectaculaire, pour les yeux et les papilles. Cuisson et assaisonnement parfaits! La purée de pommes de terre bien fondante, remplie d'amour et donc de beurre, mêlée à la sauce viandeuse exquise me faisait sourire à chaque bouchée et aussi pleurer mon foie.   Quelques petits légumes racines pour enlever toute la culpabilité et un extra sauce on the side, j'ai dit le mot parfait un peu trop non? mais c'est ça. Simple et parfait.  Je connais pas mal de gars qui tueraient pour une assiette comme ça, on peut même décupler le plaisir en "super size  me" avec du foie gras.


Steak "Bam bam"




La fameuse Côte de boeuf

Trois desserts sur la carte.On les veut tous, on veut tout goûter et même qu'on resterait peut-être pour la vaisselle si on nous le demandait.  Les desserts sont simples mais une crème brûlée parfaite, même si peu originale, fait l'affaire pour moi.  On avait un étagé de chocolat-caramel- arachides très cool et également une mousse au chèvre et compote de pommes.

Gros gros coup de coeur et les gens y sont pour beaucoup. J'ai déjà mentionné que le service et l'ambiance jouent pour au moins 50% de mon degré de satisfaction au resto. Si la bouffe ne m'a pas impressionée mais qu'on a gagné mon coeur autrement, c'est clair que je donnerai une autre chance. Mais pas besoin de deuxième chance ici, on a eu la totale.  C'est bon et c'est le fun. C'est très à la mode les cuisines ouvertes mais ici on pousse plus loin la démocratisation de la job du chef en l'emmenant en salle avec les clients. C'est charmant.  La prochaine fois,  du moins,  je vais me concentrer sur les plats moins gloutons (car il y en a) pour faire plaisir à mon foie. Donc si vous avez envie d'un repas réconfort de qualité et un peu de chaleur avec l'hiver qui arrive, une sortie au Kitchen Gallery est tout indiqué.



Kitchen Gallery
60 rue Jean-Talon Est
514-315-8994


http://www.kitchengalerie.com/

Vous pourrez suivre le chef Mathieu Cloutier comme co-animateur et juge à l'émission ÇA VA CHAUFFER, 2e saison, diffusée sur la chaîne CASA à partir du 19 décembre.

25.11.11

Le St-Urbain


Betteraves bio, croquette de chèvre et marinades

Ce n'était pas ma première fois au St-Urbain et je dirais que j'ai apprécié encore plus que lors de mon baptême. Le menu entier tombe vraiment dans mes cordes avec une cuisine de marché originale et généreuse. La liste de vins offerts au verre est vraiment impressionnante et le service attentionné.  Menu dégustation 6 services offert pour un très raisonnable 60$. Ça vaut le voyage à Ahuntsic! Je suis quaisment jalouse des Lavallois qui sont plus près du St-Urbain que moi.  En plus,  les proprios ont ouvert une boulangerie à quelques portes récemment ...."La bête à pain" donc on nous sert du bon pain maison. Je me permets de mentionner également que le chef, Marc-André Royal,  a une sacrée belle gueule.

Le seul hic de cet endroit à part le fait que c'est à cent lieues du centre-ville, c'est le tabarouette de menu sur l'ardoise exclusivement. Oui ça me fait chiâler encore et toujours. J'adore être assise sur la banquette mais je déteste avoir à me tordre le cou pour comtempler les choix de plats ou même devoir me lever pour lire les choix de vins. Je vous en prie, ayez un menu écrit à la main, sans chichi,  pour ceux qui n'ont pas une vue sur le tableau.

Après m'être fait servir un petit verre de blanc de la Loire en biodynamie qui surprend et réveille les papilles avec des effluves herbacées, nous avons partagé un plat d'éperlans frits avec un simple filet de jus de citron. Original et ça se mange tout seul!  Ont suivi une superbe assiette de betteraves très colorée avec une croquette de fromage de chèvre et aussi une escabèche de maquereau fort intéressante. Je trouve que le maquereau est un poisson qui goûte un peu trop le fond de chaloupe en général mais apprêté de cette façon je me suis fais prendre à aimer ça. 


Eperlans frits

Bar rayé, calmars braisés et poivrons


Les plats principaux sur notre table étaient pleins de couleurs et de goûts prononcés réconfortants. "Shorts- ribs" de boeuf fumés avec une "sauce de compétition" ainsi décrite par notre serveur, Il y avait de la moelle dedans si je me souviens bien. Mes pétoncles avec bedaine de porc dans le jus de viande avaient de quoi satisfaire les plus gourmands. La purée de panais et les rapinis  faisaient un beau contraste avec le goût prononcé de caramélisé. On perdait un peu le goût de la pétoncle dans tout ça mais l'ensemble était quand même bien.  Flanc de porc et pétoncles réunis ensembles pour moi c'est le top. Le bar rayé servi avec des calmars braisés et coulis de poivrons était superbe.


Flanc de porc et pétoncles

Avec tout ça pas de place pour le dessert mais nous avons vu passer les beignets servis avec caramel fleur de sel sur une planche d'ardoise. Très appétissant!  On nous a proposé un plateau de fromage et avec ça je mords toujours à l'hameçon. Pour finir tranquillement le vin rouge....et ensuite essayer un autre sorte de rouge pour finir le fromage....très vendeur la super liste de vins au verre.    Un St-Joseph 100% syrah et un petit Gigondas pour finir. 

Le St-Urbain est un vrai repère de "foodies" avec un menu à la fine pointe des tendances culinaires de l'heure sans tomber dans les clichés trop revisités. (du genre la poutine au foie gras pour ne pas la nommer) C'est clair que le menu est réfléchi  avec un souci d'originalité. L'élément vedette de l'assiette, c'est important mais beaucoup d'endroits négligent les accompagnements. Pour moi, ce sont les détails qui apportent l'émotion dans l'assiette et une présentation excitante me met aussi dans de bonnes dispositions. "On mange avec notre cerveau et non avec notre estomac" phrase appropriée du docteur-chef qui se qualifie de neurogastronome. Sujet que je vais aborder une autre fois. Allez essayer le St-Urbain en attendant.

Suivez le chef Marc-André Royal sur twitter, @leStUrbain



http://www.lesturbain.com/

Escabèche de maquereau


21.7.11

Le Chien Fumant

Sympathique restaurant du Plateau qui, au premiers abords, ressemble plus à un pub qu'un restaurant. C'est minuscule et je crois qu'il ya plus de places assises au magnifique bar que de chaises aux tables. La liste des plats affichés sur un tableau noir, m'ont fait immédiatement penser au Liverpool House, avant que j'apprenne que le chef aux commandes est un ancien du Joe Beef-Liverpool. La pomme ne tombe jamais bien loin de l'arbre.  On est dans le style "haute" confort food dans une ambiance tout à fait relax.

 Je vous ai déjà dit que je déteste les menus sur tableaux puisque la plupart de temps, notre position ne nous permet pas d'examiner les plats sans se planter devant la face de quelqu'un ou se tortiller le cou et plisser les yeux. J'haï ce concept avec une passion vénéneuse et à mon grand dépit il est de plus en plus répandu.

Mes amis qui sont des habitués de la place, ont proposé de laisser le chef nous apporter des plats à partager. On a fait ça  "family style" pour reprendre les mots exacts de notre amie Kasey.  Ce fut une orgie de bouffe avec des plats qui dégoulinaient presque la décadence.

Pour commencer, l'assiette de charcuteries m'a vraiment impressionnée. Tout est fait sur place, même le pain et les cornichons. C'est LE plus beau et plus meilleur plateau de cochonnailles que j'ai goûté et c'est disponible en trois formats.


Assiette de charcuteries entièrement maison

Ensuite, nous avons poursuivi avec le seul plat apparemment toujours sur le menu: les calmars "Chinatown". La garniture était très excitante, légèrement épicée avec des fèves noires et du cresson mais le calmar était pratiquement inexistant. La friture elle, prenant toute la place. Qui suis-je pour dénigrer un plat qui fait le bonheur des réguliers? Mais je m'imaginais facilement Jean-Luc Boulay ( un des vénérables juges à l'émission Les Chefs!) dire "Il n'a pas respecté le produit là" . C'est le seul plat que je ne reprendrais pas, mon chialage s'arrête ici.


Calmars "Chinatown"


La salade de tomates et tranches de boeuf fines qui a suivi m'a ravie ainsi que le ravioli farci à la queue de boeuf,  vraiment bon à faire damner un Saint!   Les cavatellis au homard étaient aussi très biens mais ils ont subis la comparaison du spag au homard du Liverpool dévoré dans la même semaine. 


Raviolis à la queue de boeuf

Après tout ça , on nous a mis une planche de bois au milieu de la table, remplie de trucs emplilés. Une assiette décadente totalement!  Vous pouvez identifier facilement sur la photo les épis de maïs cuits sur le grill et les pétoncles saisis tout simplement. Il ya avait aussi des steaks d'oeil de ronde sans os et les ribs avec l'os qui trônaient sur des patates pilées crémeuses à l'ail et à la ciboulette...divines. La viande était d'une perfection.... Assaisonnement parfait (la petite croute autour malade)  et cuisson irréprochable. 


Assiette décadente

Rib Eye "parfait"

Comme si ce n'était pas assez, on a eu droit à des "Philly steaks sandwichs" au goût assez classique mais bons comme il se doivent enterrés par une cascade de patates frites. Vous avez dit confort food? Ben c'est ça.  Il y avait aussi des options plus estivales sur le menu comme un bar confit à l'ail et des rouleaux de printemps au homard.  Ce n'est pas les options alléchantes qui manquent!

Vous avez peut-être remarqué les jolies assiette dépareillées qui me font penser aux "sets" de vaisselle de mon grand-père. Elles ont amplifié le côté familial et convivial de notre repas.


J'ai pioché un peu dans les desserts présentés mais le coeur n'y était pas avec un estomac plein comme ça. La tarte au citron et le Paris Brest m'ont semblés très bons. 

La carte des vins est assez intéressante avec des choix dans toutes les gammes de prix.  Carte de cocktails maisons amusante. Je n'ai pas regretté mon expérience au Chien Fumant à part le fait que j'ai trop abusé d'un peu de tout et que c'est trop facile d'aller fumer une cigarette dehors avec la table à pique-nique amménagée à cette fin. (Moi, ancienne fumeuse qui se laisse influencer socialement quand le "set up" s'y prête). L'ambiance tamisée de bar se prête parfaitement à un souper festif, surtout quand on apporte des "shooters" pour se rincer la panse entre les services! ( Mon mal de bloc du lendemain m'a rappelée que je n'ai plus 20 ans)  

Le chef  Max, a indéniablement du talent pour faire une cuisine réconfortante et originale. On y sert le brunch le dimanche en plus, événement hebdo que j'affectionne. Ils me reverront sans aucun doute.

  http://www.lechienfumant.com/

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21.6.11

Une foodie à Paris

Plafond du Café Marly: Carrousel du Louvres
Paris est indéniablement une ville bien spéciale et même avec une semaine de température de schnoutte, elle trouve le tour d'opérer son charme. Pour les amoureux de bonne bouffe, bien sûr, c'est carrément étourdissant mais on peut être bien déçu par la panoplie de bistros qui servent de la cuisine franchement ordinaire. Il y a de ces endroits où il faut aller surtout pour profiter de la vue, comme au Café Marly, dans le Louvres, qui permet d'admirer la pyramide et les vieux bâtiments.  La seule chose que je ne trouve jamais décevant à Paris ce sont les pâtisseries et viennoiseries. Le plus commun des café va vous servir des croissants et des éclairs formidables. Autre fait admirable c'est qu'on peut avoir du champagne au verre partout et c'est abordable. Vive les bulles! Voici mes coups de coeur en rafale lors de mon dernier passage d'une semaine dans la ville Lumière.


 L'Atelier Maître Albert. (Quartier Latin. 5e )

Cette Rôtisserie (concept trop peu exploité à Montréal), est associée au nom de Guy Savoy.  Elle est située dans une petite rue mignonne, dans un bâtiment qui a vu des tonnes de générations avec un décor franchement contemporain tout de gris. Un des meilleur service que j'ai expérimenté à Paris. Personne n'était coincé malgré la qualité de l'établissement. Le coinçage est la chose que je trouve regrettable souvent dans les endroits haut de gamme français. C'est parfois même "petteux" même dans les bouis-bouis. Chez Maître Albert, c'est chaleureux même si tout est impeccable. Coté bouffe on retrouve bien sûr du poulet rôti qui est savoureux comme se doit avec des pommes de terre mousselines arrosées de sauce au jus délicieuse. De la rôtissoire, nous avons essayé le jarret de veau également qui était superbement accompagné d'épinards crémeux aux cèpes.  En entrée, le feuilleté de canard est vraiment à essayer et le gâteau au fromage légèrement citronné, servi avec des cerises était bon à se damner. C'est un endroit où je remettrai les pieds sans aucun doute, j'ai même été tentée d'y aller 2 fois dans ce même voyage mais je me suis retenue vu qu'il ya tant à découvrir à Paris. C'est "casual", moderne et sympa. En plus c'est dans un quartier adorable.

Croustillants de canard, saveur asperges: Atelier Maître Albert




http://www.ateliermaitrealbert.com/





Ze Kitchen Galerie. (Quartier St-Germain, 6e) 

Cet endroit me fut recommandé par une amie et je l'en remercie. On a eu l'impression que l'endroit avait des influences asiatiques dès qu'on a passé la porte mais le menu annonce une étendue plus vaste . On peut vraiment qualifier cette cuisine de "fusion". Ce n'est pas de la cuisine française traditionnelle au beurre et à la crème. Les fruits et légumes sont utilisés de façon originale.  Je n'ai que de bons mots qui me viennent en tête quand je pense à ce repas. Tout était "fraîcheur" et "couleur". Nous avons été choyées également côté service, par Christophe, qui était vraiment titillé par le fait que je prenne des photos de toutes les assiettes. Je n'ai franchement pas vu beaucoup de monde faire ça dans les restaurants, les foodies parisiens sont plus discrets peut-être?  Ma maman a commandé un bouillon de pommes vertes avec homard en entrée, servie froide, qui était vraiment sublime.  J'ai opté pour le boeuf Wagyu mariné, un des meilleurs que j'ai goûté (et je prend toujours ça sur le menu quand il y en a) Ensuite un plat de canard peu ordinaire et un turbot, tous deux cuits "à la plancha".  Le dessert , une glace de chocolat blanc avec un croquant de wasabi et coulis de litchi a fermé notre repas de façon adorable. J'ai beaucoup aimé cet endroit même si on se demande pourquoi un nom de resto anglais à Paris....  Les Français semblent trouver cool de glisser des mots anglais dans une phrase mais en prononçant à la française bien sûr...c'est branché!


Homard servi sur bouillon de pommes vertes: Ze Kitchen Galerie

Turbot "a la plancha" : Ze Kitchen Galerie

Boeuf Wagyu Mariné: Ze Kitchen Galerie





















http://www.zekitchengalerie.fr/




Restaurant Hélène Darroze. (Quartier St-Germain, 6e )


Ici on joue dans la cour des grands avec 1 étoile michelin et un service un peu plus stricte. La cuisine n'a pas grand chose de traditionnel à part la grande générosité des portions. Ce soir là, il n'y avait pas de menu à la carte donc 8 services surprises.  Une touche féminine dans les plats? Oui ça se sent. Finesse pour ne pas dire délicatesse retrouvée dans toutes les assiettes à part le jambon de porc noir servi en amuse-bouche, carrément tranché devant vous avec la machine de boucherie: effeft wow! assuré. Un verre de champagne rosé pour accompagner et on est déjà au septième ciel. Ont suivi le saumon fumé et son caviar, le foie gras poché dans du vin sucré,  les ris de veau servis sur une soupe de petits pois verts croquants, un pétoncle XXL avec crumble de noisettes, purée choux fleurs et persillade, homard bleu (fameux) servi épicé à la tandoori , le pigeonneau servi avec girolles et finalement 2 desserts spectaculaires. L'un pour l'amateur de fruits et desserts moins sucrés comme moi et l'autre pour les fous de chocolat. On a laissé le sommelier nous concocter un wine pairing a la hauteur de tout ça pour environ 50 euros. (2 blancs et 2 rouges). J'avoue que cette expérience a été une de mes meilleures à vie et l'ambiance feutrée de la salle m 'a aussi beaucoup plu.  Je recommande sans hésitation. Un souper de grandes occasions bien sûr avec un menu à 125 euros mais qui valait son pesant d'or. Des tables étoilées à Paris peuvent chiffrer facilement le triple et je me demande comment on peux servir mieux que ce que j'ai goûté chez Darroze. La grande classe avec juste la touche d'audace qu'il faut pour me séduire.  Avis aux amateurs d'eau-de-vie, la famille Darroze fait de l'armagnac donc on  propose une fameuse collection après le repas.

Foie gras poché, gelée verveine et rhubarbe: Hélène Darroze

Dessert aux fraises et à la rose: Hélène Darroze


La Calligraphie du sommelier: Hélène Darroze

http://www.helenedarroze.com/restaurant

Toutes les photos: http://flic.kr/s/aHsjvg84eb





La Tour d'Argent. (Quartier Latin, 5e )

Le corridor vers l'ascenseur:  Tour d'Argent

Ce nom est loin d'évoquer le modernisme pour moi mais cet endroit magique est de ceux du genre "demande en mariage officielle" ou "mon dernier repas" . Tout est un peu kitch, c'est un vrai musée. La vitrine vieillotte ne m'attirait pas dutout et le maître d'hotel à l'entrée avec son costume pingouin m'a presque rebiffée mais disons qu'on ouvre les yeux grands et on est impressionnés. La salle à manger est à l'étage et on y va en ascenseur avec un garçon qui passe sa soirée à monter et descendre les gens. Ambiance= coincée au cube. 
La salle est pleine de dorures et d'argenterie. Tous les serveurs ont l'habit de pingouin mais Oh! quelle vue sur l'île St-Louis et Notre-Dame-de-Paris. La spécialité de la maison est le Canard servi en 2 temps pour la modique somme de 130 euros pour 2 personnes. Nous l'avons pris au poivre vert, très classique. Dabord la poitrine servie dans la sauce avec un gâteau d'échalottes françaises caramélisées...très bon. Ensuite la cuisse confite, filet de fond de veau et béarnaise. Simple mais efficace, la meilleure cuisse de canard confite jamais goûtée. J'étais sceptique mais j'avoue que c'était bon. Nous repartons avec le certificat du 1,100,018 canard servi à La Tour d'Argent. Mon entrée de foie gras m'a aussi impressionnée, on aurait pu être quatre pour la manger. Tous les plats sont traditionnels mais vraiment bons. La liste des vins a l'air de dix catalogue SEARS qu'on aurait reliés ensembles. J'ai bu un Margaux de l'année de ma naissance et je suis repartie avec la bouteille. Une folie ?oui, totalement mais à faire une fois au moins.


Amuse-bouches: La Tour d'Argent



La fameuse cuisse de canard confite, Tour d'Argent

La fameuse poitrine de canard au poivre vert: Tour d'Argent

 http://www.latourdargent.com/

Toutes les photos: http://flic.kr/s/aHsjv58ksB



  Les macarons: La Durée -vs- Pierre Hermé

Les deux endroits sont très réputés. Vous devrez attendre en ligne pour avoir vos joyaux (avec, devant vous, une bande d'asiatiques en feu qui commandent tout ce qu'il y a dans le comptoir). Je suis allée rue Bonaparte où on trouve une succursale Hermé et La Durée à deux pas l'une de l'autre mais il ya plusieurs boutiques en ville. Mon test ultime s'est fait avec des saveurs classiques: Caramel fleur de sel, citron et rose.  J'ai aussi commandé 3, 4 autres pour mon plaisir genre vanille et huile d'olive (Hermé) et Cassis (La Durée) . J'ai trouvé que les macarons Hermé avaient plus de ganache à l'intérieur et avait un biscuit un peu moins dense que ceux de La Durée. Le résultat en bouche a fait gagner Pierre Hermé. Je crois que je ne ferai plus la file chez La Durée quoique l'éclair au café était débile. Ils sont délicieux ne me méprenez pas mais avoir le choix entre l'un ou l'autre c'est Hermé que je favorise. Vive la France et les pâtisseries. J'ai mangé des macarons tous les jours.

Macarons Pierre Hermé (gauche) et La Durée (droite)

Pierre Hermé
72 rue Bonaparte, Paris (6e)
http://www.pierreherme.com/


La Durée
21 rue Bonaparte, Paris (6e)
www.laduree.fr


Shopping bouffe: Au bon Marché (La grande Epicerie de Paris)

Première fois que j'allais à cet endroit et la gueule m'est tombée à terre, littéralement.  Je ne peux pas vous dire tous les produits malades que j'y ai vu. Il ya de tout pour les amateurs de produits les plus fins. C'est énorme en plus. Allez-y , allez -y voir !!!!



Comptoir de charcuteries, Au bon marché


La Grande Epicerie de Paris
38 rue de Sèvres, 7e arrondissement


Shopping vin: Lavinia, boul de la Madeleine (8e)


Pour l'amateur de vin ici c'est 2 étages de bonheur. Le plus trippant dans ce magasin c'est la station de dégustation où j'ai eu le plaisir de goûter un 30 cl (c'est pas beaucoup) de Château Mouton Rothschild 2004 pour la modique somme de 20 euros. Je ne me paierais jamais la bouteille à 440 euros (600$ environ) mais avoir une gorgée de ce vin mythique pour environ 25$ ça oui!!!! Fait intéressant : c'est une aquarelle  du Prince Charles qui est sur l'étiquette du Mouton 2004. Chaque millésime a son étiquette avec un artiste différent. Vous pouvez grignoter quelques fromages avec ça si le coeur vous en dit. Si vous devez emportez des bouteilles à la maison, on vous les emballe dans du papier bulle.


Lavinia
3 boul de la Madeleine, 8e arrondissement
http://www.lavinia.fr/