19.5.10

Le St-Urbain, mercredi le 5 mai 2010

Beau petit resto de quartier a dix milles lieues du centre-ville. Ma chum Nathalie a une fixation sur ce bistro depuis longtemps qui lui vient je ne sais d’où alors ce soir on lui paie la traite. Nous arrivons 10 min en retard sur notre réservation et nous nous dîmes : « c’est mieux d`être bon!»

On nous a réservé une place de choix table banquette qui fait tout le long d’un super méga tableau où sont énumérés les plats et les vins. Encore un maudit « pas de menu. ». Je crois que nous allons officiellement partir une pétition pour ce concept qui n’apporte que désagréments à notre expérience. Nathalie qui s’est assise dos au fameux tableau et n’y voit rien est déjà debout pour voir ce qu’il a à offrir car elle se meurt de faim. La liste des vins fort intéressante qui comporte un grand choix de vin au verre….presque toute la liste en fait est disponible au verre….gros point positif…. s’étire très bas donc il faut voir à travers les convives assises devant pour voir les 3-4 derniers choix. Petit espoir en voyant une note disant « demandez la liste qui se continue… » que j’aurai enfin quelque chose à lire dans mes mains. Mais non. Choix de plus de 80$ on a pu de place pour les mettre et si vous insistez on va vous les énumérer.

Le resto est plein à craquer. La faune semble hip-in -hop-pop, on croit reconnaître des artistes. C’est long avant qu’on nous offre à boire et la serveuse est dans le jus et nous le fait sentir. Nous avons quand même le front de demander des suggestions de vins blancs pour l’apéro. Elle tape quasiment du pied, « branchez vous mes petites dames »

45 minutes plus tard on a toujours pas d’explication sur le menu dégustation affiché à 50$ (prix excessivement raisonnable pour 6 services) la table à coté a déjà du « manger » pis nous on sèche. On jase, on s’ennuie pas. c’est pas bien grave. On se dit qu’on est devenues peut-être trop « picky » à force d’essayer des restos on devient trop critiques et intransigeantes. Ouais. Finalement la serveuse expédie la description du menu encore avec ce trépignement qui veut dire qu’elle a d’autres chats à fouetter ailleurs et dieu du ciel j’ai le goût de lui demander si ils sont short en staff ce soir. « c’est mieux d’être bon! »


Entrées servies dans de belles grandes assiettes blanches et rondes. Présentation minimaliste new âge avec un coté chimie avec la petite mousse sur les crevettes de matane. Plat de crustacés assez ordinaire malgré quelques bouchées de qualité. L’assiette de charcuterie m’a plus émue avec une mousse de foie de volaille exquise, une terrine aux pistaches et de la langue de veau, pain brioché grillé exquis. Se partage très bien à deux. Nous avons commandé du vin au verre pour profiter du grand choix. Bourgogne jeune intéressant en entrée et le Bordeaux 1999 nous a jetée à terre alors on a finalement pris 4 verres et avons regretté de ne pas acheter la bouteille. Plats principaux arrivent très tard mais valent la peine. Ris de veau pour Nathalie qui semble contente mais la bouchée que j’ai prise m’a semblé ordinaire peut-être parce que ceux de Graziella étaient supérieurs. Mon plat était bon et ne ressemblait à rien de goûté dernièrement donc bravo. Sanglier braisé ramassé en petit gâteau avec têtes de violons , purée, oignons cippolinis et petite sauce charmante. On nous montre un plateau de fromage fort attrayant qui dans mon cas fait que je ne peux résister. Cette tendance d’ailleurs semble passée de mode et c’est dommage car souvent fromage vu est fromage vendu. Servis avec petits croûtons seulement, on aurait pu se forcer pour apporter une petite garniture, ce n’est pas les idées qui manquent. Malheureusement plus de place dans l’estomac pour les beignets saupoudrés de sucre glace servis avec un caramel au sel. On les a vus et ils ont l’air super. Somme toute nous avons aimé la bouffe. Oui c’était bon! mais le service a vraiment mis un bémol à notre enthousiasme. Facture assez raisonnable mais n’oubliez pas qu’on est au nord de la 40. Ceci dit si je vivais dans ce quartier je serais enchantée d’avoir le St-Urbain à proximité.

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